« retour | Eliane EscoubasL'invention de l'art |
Paru en : 24 avril 2019
Format : 160 x 230 mm
Pages : 360 pages
ISBN : 978-2-930174-51-8
Diffusion et distribution “Pollen diffusion”
Prix de vente public : 32,00€
Publié avec le concours du CNL et de la FWB
Éliane Escoubas est une des philosophes qui a contribué de façon décisive, tant par ses traductions que par ses écrits, au développement et au rayonnement de la phénoménologie française. Un pan important de son œuvre philosophique est accessible dans ses ouvrages qui traitent de la peinture et de la poésie, de l’analyse phénoménologique des mutations (historiques) de L’Espace pictural ainsi que de l’élaboration d’une topologie de l’art à partir d’une interrogation sur l’art et l’image (dans Imago Mundi).
Parallèlement à ses livres, la pensée d’Éliane Escoubas s’est élaborée et disséminée pendant plus de trente ans dans des articles discutant les grandes figures de l’esthétique et de la tradition philosophique. La dispersion de ces textes ne permettait pas d’apprécier la trajectoire singulière d’une pensée de l’art qui s’invente dans la proximité des auteurs et le dialogue fécond qu’elle établit avec eux. Le présent ouvrage rend à présent disponible l’essentiel de ces textes en un seul volume.
L’invention de l’art rassemble des études philosophiques d’Escoubas consacrées à ses patientes investigations des écrits sur l’art et de l’esthétique des philosophes et des théoriciens, de Kant, Schelling, Schiller, Goethe, Hölderlin, Fiedler, jusqu’aux plus récents Biemel, Loreau, Granel, Derrida, Janicaud, Blanchot et Levinas, en passant par le cœur phénoménologique de ses recherches : Heidegger, Merleau-Ponty et Maldiney. Tout en privilégiant une approche chronologique, l’ouvrage est organisé en trois grandes parties problématiques qui abordent “L’époque de l’esthétique”, “La phénoménologie à l’œuvre” et les “Actualité(s) de la philosophie de l’art”. Un parcours se dégage où s’élabore une pensée originale des œuvres et qui place en son centre la question de la sensation. L’invention de l’art propose une exploration rigoureuse et singulière où l’écriture d’Éliane Escoubas s’entrelace à l’écriture des différents auteurs qu’elle étudie. Une esthétique phénoménologique de l’art se déploie au fil des textes où se construit simultanément une interrogation sur la modernité : « il n’y a pas d’autre notion de l’œuvre d’art que la notion moderne : l’œuvre d’art est née à l’époque de la modernité qui en constitue à la fois la condition de possibilité et la limitation » (L’invention de l’art, p. 286).
Éliane Escoubas est professeur émérite de Philosophie de l’Université de Paris XII-Créteil. Son travail porte particulièrement sur la philosophie allemande, la phénoménologie et la philosophie de l’art : peinture et poésie, domaines qu’elle explore dans Imago Mundi. Topologie de l’art (Paris, Galilée, 1986), L’Espace pictural (La Versanne, Encre Marine, 1995), L’Esthétique (Paris, Ellipses, 2003) et Questions heideggeriennes. Stimmung, Logos, traduction, poésie (Paris, Editions Hermann, « Le bel aujourd’hui », 2010). Traductrice des Ideen II de Husserl (Paris, PUF, « Epiméthée », 1982), et du Kierkegaard et du Jargon de l’authenticité d’Adorno (Paris, Payot, 1995 et 1989).