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Paru en : novembre 1996
Format : 160 x 230 mm
Pages : 192 pages
ISBN : 2-930174-02-1
11 ill. en n./b
Chakè Matossian est philosophe, docteur en Théorie de la Communication. Elle a enseigné à l'Université Nouvelle de Lisbonne et est actuellement professeur à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles – Ecole Supérieure des arts. Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA). Elle a publié L'Art moderne et la question du sacré (collectif, éd. du Cerf), Restauration, formes de rétablissement (collectif, Anvers 93/Mardaga), ainsi que divers catalogues d’artistes internationaux. Elle a collaboré à de nombreuses revues internationales telles que Traverses (Centre Pompidou), Furor-Revue d'esthétique et de rhétorique (Genève), La Part de l'Œil (Bruxelles), Coloquio/Artes (Fondation Gulbenkian, Lisbonne), elle collabore au supplément « Midk yev Arvesd » du quotidien Haratch. Elle a organisé le numéro 11 de la revue d’esthétique La Part de l'Œil, consacré aux rapports entre arts visuels et médecine et publié, aux éditions La Part de l’Œil, les livres Espace public et représentations (1996) et Fils d’Arachné - Les tableaux de Michelet (1998). Son ouvrage Saturne et le Sphinx (Proudhon, Courbet et l’art justicier) est paru à Genève, aux éditions chez Droz en 2002. Outre différentes conférences données au Collège de France et publiées, elle a dirigé l’ouvrage Art, anatomie, trois siècles d’évolution des représentations du corps, paru en 2007 à Bruxelles, éd. La Part de l'Œil. Son dernier ouvrage, Des admirables secrets de l’Ararat. Vinci, Dürer, Michel-Ange sur les traces d’Er et Noé est paru en 2009 (éd. La Part de l'Œil).
Espace public et représentations établit les liens unissant la représentation de l’espace public à celle du corps, à travers un imaginaire médical ancré chez Platon. L’analyse de passages de l’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot montre comment cet imaginaire joue un rôle essentiel dans la définition moderne du “public”, du citoyen et de l’espace public. Parallèlement, les questions radicales posées par Jean-Jacques Rousseau sont examinées dans le Discours sur les Sciences et les Arts, sorte de thérapie d’une folie collective dont les arts sont le symptôme. Le rôle imparti à l’artiste face au public ressortit, chez Zola, à celui d’une victime sacrifiée sur le mode du rituel dionysiaque opérant une étrange association entre le texte et la leçon d’anatomie. L’émergence du nouvel espace public, mis en place par les autoroutes de la communication et le multimédia est également examinée ici, en ce qu’elle relance sous l’angle inconnu d’un regard sans corps, la problématique de la création et de la perception de l’art. Le livre s’achève sur une analyse du transport public, à travers deux cas (Lisbonne, Bruxelles) mettant en relief le fantasme du corps pathétique, la jonction entre communication et contagion et le rôle de l’art comme déclencheur de citoyenneté.