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Trois collections, une revue...
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n° 33/34 - 2019/2020. Dossier : Exposition / Espace / Cadre

 
Revues



Date de parution : 2019-2020
Format : 21 x 29,7 cm.
Reliure : cousu fil de lin
Illustrations : 83 ill. couleur et 38 n./b.
Pages : 360
Prix public : 39,00 €
ISBN : 978-2-930174-52-5

Disponible en librairie le 18 mars 2020.

Présentation

Sous le titre Exposition / Espace / Cadre, ce double numéro propose plusieurs dossiers qui, chacun sous un angle différent, explorent et renouvellent une approche de l’espace pour penser les arts.

La première partie propose de penser l’exposition moins comme un espace neutralisé de monstration des oeuvres que comme cet aire de jeu et ce laboratoire d’expérimentation. En ouverture, Jérôme Glicenstein revient sur quelques points de repères théoriques pour analyser ce que l’espace d’exposition fait aux oeuvres et pour penser l’exposition sous la catégorie d’événement. En complément de cette approche, les textes de Julie Bawin, Antony Hudek et Maud Hagelstein proposent quant à eux trois études de cas particuliers. Outre l’intervention graphique de l’artiste Mira Sanders, détail d’un mur, ce dossier comporte également un article de l’artiste sculpteur Peter Briggs qui analyse les différents aspects des dispositifs qu’il élabore, depuis le modelage de pièces jusqu’à la mise en exposition.

La seconde partie regroupe deux dossiers consacrés à l’espace. Le premier est consacré à une approche phénoménologique de l’espace et de la peinture. Le texte de Carlos Lobo pose les jalons d’une approche phénoménologique de l’expérience esthétique à partir de la notion de maniérisme, tandis que l’article de Christophe David revient sur les contributions importantes d’Eliane Escoubas, Jean-Luc Marion et Jean-Louis Chrétien à la phénoménologie de la peinture, en France.

Le second dossier est consacré quant à lui à l’oeuvre de Fernand Deligny qui fait l’objet, depuis quelques années, d’une visibilité nouvelle et de relectures inventives tant par les artistes que par les chercheurs universitaires. Les textes ici rassemblés montrent à quel point l’oeuvre de Deligny est d’abord celle d’une vie consacrée à travailler dans les marges de l’institution et du langage – comme le montre l’article de Catherine Perret qui souligne l’importance et la place de l’écriture “à l’infinitif ” dans le projet de Deligny. Mais ce projet constitue aussi une tentative originale et singulière pour déplacer la compréhension que nous avons de l’art et de l’image à partir des expériences existentielles de l’espace d’enfants autistes, étrangers au langage et à l’ordre symbolique. La notion “point de voir” que forge Deligny, pour la substituer à celle de “point de vue”, nous conduit ainsi aux limites d’une pensée de l’image et de la subjectivité. Les articles de Marlon Miguel, Alexandra de Séguin, Catherine Perret et Antoine Janvier arpentent cette pensée de l’espace qui s’invente depuis l’expérience de terrain et nous en livrent des clés de compréhension.

La troisième et dernière partie de ce volume rassemble les contributions de deux journées d’études organisées à l’initiative de Natacha Pfeiffer et Anna Caterina Dalmasso. Si la notion de cadre a fait l’objet de nombreux travaux ces dernières décennies, le présent dossier a pour ambition de déplacer les questions qu’il pose pour porter l'attention sur les gestes qui président à sa mise en oeuvre. En deçà de son incarnation dans un contour concret et sensible, le cadre implique fondamentalement le geste de tracer des lignes de discontinuité, ayant pour effet d’instituer différentes dimensions de l’expérience comme le montre l’article de Jacinto Lageira qui parle du cadre symbolique comme d’un paradigme pratico-sensible ou encore l’article de Anna Caterina Dalmasso qui propose une archéologie des gestes du cadre. Les contributions qui composent ce dossier abordent ces gestes du cadre tant du côté de la peinture, avec les articles de Thierry Lenain et Caroline Heering, et de la littérature, avec l’article de Frédéric Pouillaude, que du côté du cinéma et de sa mise en exposition avec les contributions de Natacha Pfeiffer, Marie Rebecchi, Gian Maria Tore et Benjamin Léon.

Sommaire

Penser l’exposition
  • Jérôme Glicenstein : Ce que l’exposition fait aux oeuvres d’art
  • Julie Bawin : L’exposition personnelle comme instrument d’auto-analyse et d’autopromotion. Du pavillon de Courbet (1855) à la rétrospective
    de Picasso (1932)
  • Mira Sanders : Voyage en Occident : 2018-2019. Détail d’un mur
  • Antony Hudek : Les Immatériaux, sans queue ni tête
  • Maud Hagelstein : Parler avec l’air. Espace muséal et cohabitation interspécifique (accidentée)
  • Peter Briggs : Les problématiques inhérentes aux formes de spatialisation de la pensée et des oeuvres

Phénoménologie de l’espace et de la peinture

  • Carlos Lobo : Du maniérisme épistémologique au maniérisme esthétique. Quelques propositions et quelques exemples pour une exploration phénoménologique de l’espace de jeu artistique
  • Christophe David : Les fameuses années quatre-vingt-dix. Remarques sur quelques contributions d’Eliane Escoubas, Jean-Luc Marion et Jean-Louis Chrétien à la phénoménologie de la peinture

Deligny, l’art et l’espace

  • Marlon Miguel : Cartes, objets, installations : le problème de l’art dans la pensée et dans la pratique de Fernand Deligny
  • Alexandra de Séguin : Légendes de l’image
  • Catherine Perret : Un grain de vériter
  • Antoine Janvier : Rouvrir la guerre ? Deligny et Althusser

Les gestes du cadre

  • Anna Caterina Dalmasso et Natacha Pfeiffer : Introduction - Le cadre comme geste
  • Thierry Lenain : Les trente-six fonctions du cadre en peinture
  • Caroline Heering : Une peinture de parerga. Le cadre comme ornement et l’ornement du cadre dans l’oeuvre du jésuite anversois Daniel Seghers
  • Jacinto Lageira : Du cadre symbolique
  • Anna Caterina Dalmasso : Cadre et templum. Une archéologie des limites de l’image
  • Frédéric Pouillaude : Cadre et non-fiction, ou le cadrage comme action
  • Natacha Pfeiffer : Poser son échelle contre un nuage. De la spécificité du cadre cinématographique à partir des films de Franck Borzage
  • Marie Rebecchi : Au-delà du cadre. Eisenstein et les carrés dynamiques
  • Gian Maria Tore : Cadre, image et connaissance. Sur les formes du film et les gestes de son analyse
  • Benjamin Léon : De la spécificité du médium à celle du lieu comme spécificité : l’écran performatif du cadre dans le cinéma élargi

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